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JUDE MARLET
Alias Stephan GRAPELLY
Piano - Violon

Né en 1920, à Saint-Joseph (Martinique) d'une famille modeste de la commune. Jude fait un cursus scolaire qui le conduit jusqu'en troisième de C.E.G.
Dés sa plus tendre enfance, il s'intéresse à la musique; mais ses parents ne disposent pas des moyens pour lui offrir l'instrument de ses rêves.
Un jour, le père d'un de ses amis lui offre le violon dont il avait tant rêvé.
Il regarnit l'instrument qui n'avait plus de cordes (Mi - La - Ré - Sol) et essaie d'en tirer des mélodies.
Un jour, il s'adresse au luthier et musicien Marius COLLAT qui l'initie volontiers à la chose.
Il assimile vite les leçons et les progrès ne se font pas attendre.
Grand admirateur de Stephan GRAPPELLY, il écoute et apprend par cœur toutes ses œuvres.
Les musiciens de l'époque commencent à s'intéresser à lui.
Il intègre l'orchestre " Native Band ", puis lors de la fusion de celui-ci avec le " New Jazz ", il se retrouve dans " Harmony King " que dirige le pianiste Henri SOMMIER. Lorsque Maurice LONGRAIS monte sa formation il y adhère. Apres la guerre de 1939 - 1945, il décide de se rendre en Métropole, tenté par une carrière dans la musique. Employé à la sécurité sociale, il prend contact avec les nombreux musiciens antillais de la capitale. Sa réputation de bon violoniste, ne l'avait pas empêché de s'intéresser au piano qu'avait offert sa maman à sa sœur Alice. Il en profita pour se perfectionner à Paris. Sa double formation instrumentale lui ouvrait nombre de portes. Surnommé " Stéphane GRAPELLY ", il était sollicité dans tous les cabarets et pour tous les galas. Bientôt, il parcourt l'Europe et la province. Il travaille beaucoup en Belgique. Son emploi en pâti et cela l'oblige à faire un choix. Il diminue d'abord sur les voyages pour ne jouer sur place que des galas. Cela coïncide avec la famille qu'il vient de fonder et il veut s'en occuper pleinement.

Apres avoir côtoyé tous les plus grand musiciens de la place Pigalle, il termine sa vie en fonctionnaire sérieux et parfait père de famille, et ce jusqu'à sa retraite. Il ne revint dans son pays natal qu'en novembre 1992 pour y reposer pour toujours dans sa commune de Saint-Joseph.
(Aude BAGOE)