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Maïotte ALMABY
Chanteuse - Pianiste - Violoniste - Compositeur
Marie Eustasie DIDIER, née à Toulon le 29 mars 1890. Fille d'un capitaine d'artillerie de marine, Georges Eleuter Barthelemy DIDIER né à Fort de France en 1847, et de son épouse Emilie Marie Felicite WADDY née en 1861.
Maïotte reçoit une solide éducation musicale classique au conservatoire de Paris (premier prix de chant et de violon).
Vers la fin des années 1910 elle suit ses parents de retour à la Martinique. Des son arrivée; elle obtient un poste de professeur de musique au pensionnat colonial (Lycée de jeunes filles de l'époque.)
Le 15 octobre 1921, elle épouse Monsieur Marcel Almaby ATHANASE; ingénieur des travaux publics.
A cette époque, faire une carrière artistique à la Martinique s'avère impossible; à la fin des années 20, elle décide de s'établir définitivement à Paris. Il faut rappeler que Maïotte était l'une des musiciennes les plus accomplies de la communauté antillaise; écrivant elle même les harmonisations et les arrangements pour piano de ses œuvres.
La pathétique complainte "Cœur moin dans piment" est son premier enregistrement datant de juin 1932 accompagnée de l'orchestre des "WADDY'S BOYS" sous la direction de Jean FERRIER avec à la clarinette un de ses parents du nom de WADDY. "ma goulou goulou" fût aussi un succès,
| qu'elle chanta en duo avec MAYAMBA, de son vrai nom Marcel SAMBA d'origine Martiniquaise (de mère) et de père Africain né et élevé en France. Deux compositions de Maïotte : "chaud biguine et Madiana" furent éditées, l'une en 1932 par les éditions SALABERT et l'autre par les éditions JOSEPHINE BAKER. C'est d'ailleurs par cette même Joséphine BAKER que fut popularisée "Madiana" qui l'enregistra à deux reprises Chez "COLOMBIA" d'abord en Novembre 1931; puis en Avril 1933. Cette même année, "Madiana" figure au programme de la revue "La joie de Paris" présentée au casino de Paris avec Joséphine BAKER en tête d'affiche.
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Maïotte ALMABY nous offre également une très belle interprétation de "Madiana" gravée chez "ODEON". D'ailleurs, ce dernier enregistrement fait figure de testament, car elle meurt deux ans après d'une longue maladie le 17 Juin 1939 à son domicile Parisien, 74, rue Nollet Paris 17ieme.
En Novembre 1935, elle avait été célébrée à l'opéra de Paris lors de la soirée de gala du tricentenaire. Elle qui avait toutes les qualités pour mener une carrière de chanteuse lyrique avait préféré chanter la musique du folklore de son pays ou elle n'était pas née et ou elle n'avait séjourné que très peu de temps.
(Aude BAGOE)
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