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SOLANGE PE-EN-KIN
(Alias SOSSO PE-EN-KIN)
(Chanteur de rue - Chef d'orchestre)

Fils d'une très modeste famille guadeloupéenne, Solange PE-EN-KIN est né à Pointe-à-Pitre dans un quartier populaire. Dès sa plus tendre enfance, il fréquente " l'école de la rue ". Il aime à se retrouver en compagnie de copains plutôt marginaux. Dans le quartier il ne bénéficie pas d'une bonne presse. Il est chahuteur et ne respecte point ses aînés. Il est considéré comme un oiseau de mauvais augure qui influence les autres. Pourtant, il est d'une extrême sensibilité. Il commente et souffre de l'état d'âme de ce jeune blanc créole Joseph BRISACIER qui pleure son profond amour interdit pour " Ninon ".

" Tuez moin - ba moin Ninon " alors Solange chante toutes la série des " Ninon ". Il le fait avec tant de passion et d'amour, que son entourage se rapproche de lui. D'aucun essaient de le consoler en lui disant qu'il n'a pas à être affecté de l'amour interdit d'un blanc créole. D'autres lui disent que les Békés sont racistes et qu'ils n'hésitent pas à faire souffrir leur propre progéniture etc.

SOSSO PE-EN-KIN décide de se rendre à Paris dans le courant des années trente. Il retrouve de nombreuses connaissances. Outre les chansons de Ninon il en connaît beaucoup d'autres. Il chante dans différents orchestres, avant de monter le sien. Il adhère à " l'exotique jazz " l'orchestre que dirige le pianiste martiniquais ALPHONSO, avec à la clarinette le blanc créole Michel BERTE.
Ceux-ci officient au Bal Blomet, il enregistre " Nég bon défenceus " en 1936, et c'est la que l'on découvre SOSSO PE-EN-KIN. Il chante aussi ses compositions. L'une d'entre elles fait allusion aux noirs qui font office de chair à cannons dans les conflits internationaux.

Plus tard il dirige l'orchestre du " bal bill amour " et enregistre pastourelle " 1-2-3- a la vandé ". En 1940, PE-EN-KIN est mobilisé et envoyé sur le front. Il fut très grièvement blessé et hospitalisé à Paris, il fut amputé des deux jambes et mourut des suites de ses blessures.
(Aude BAGOE)