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Victor Nazaire CORIDUN
1895 - 1973
Né au marin en 1895, Victor suit une éducation scolaire sans problème particulier à l'école primaire de la commune puis vint à Fort de France; au lycée Schœlcher pour des études secondaires.
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Cela le mènera à l'école normale. La première guerre mondial éclate, il est recruté puis envoyé en France pour effectuer son service militaire. L'armée l'oriente en Tunisie à l'école des officiers de réserve comme élève aspirant. Ce faisant; il accède au rang de chef d'orchestre de la compagnie créole de Tunis.
Blessé au cours d'une opération militaire il sera soigné puis libéré avant la fin de ses obligations.
Revenu au pays; il est nommé instituteur. Au bout de quelques temps un différend l'oppose à son administration… Il est écarté de l'enseignement. Qu'a cela ne tienne; il faut se battre pour survivre. L'instituteur à plusieurs cordes à son arc. |
Musicien de talent, pluri instrumentiste, professeur de musique, arrangeur, transcripteur de mémoire de nombreuses chansons de l'époque de Saint-Pierre et même, d'après l'éruption.
Eminent musicographe il à formé et initié bon nombre de musiciens et de chansonniers martiniquais. En collaboration étroite avec Léon APANON; ils firent ensemble la transcription de quelques airs de Saint-Pierre.
CORIDUN fût aussi photographe, poète et écrivain, philatéliste et radio amateur, dirigeant de chorales et chef d'un orchestre symphonique dont il était le fondateur " Le Plectre " ne comportait que des instruments à cordes. Précisons que ce " Grand Maître " de la musique pratiquait à la fois la guitare, la mandoline et le banjo, ajoutons à ceux ci la flûte et la clarinette, l'accordéon et le piano. Compositeur émérite il comptait quelques biguines et mazurkas. |
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Mort en 1973, voilà le patrimoine qu'il à légué à sa famille et à son pays.
- Ouvrage pour piano en 1921 revu et corrigé en 1930
- La chanson créole (1921) douze chansons créoles.
- La biguine (médaille d'argent à l'exposition de Marseille en 1922)
- Souvenir de carnaval (publiée de 1922 à 1924)
- "la nuit" ou cinq mazurkas martiniquaises arrangées pour piano, publié en 1924, revu et corrigé en 1930.
- Biguine toujours de mode.
- L'an marée basse.
- Le carnaval de Saint-Pierre (1930).
45 chansons dont huit chansons politiques
23 chansons satiriques
14 chansons d'amour
Biguines et Mazurkas.
- Saint-Pierre qui chante.
- Fort de France et le carnaval.
- · Le carnaval de Saint-Pierre Martinique.
(45 chansons créoles avec accompagnements de piano) en trois cahiers séparés :
1er Chansons politiques
2e Chansons satiriques
3e Chansons d'amour (texte et musique).
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rétrospectiveA mon jeune Ami Auguste FLAUN
(à propos de la réédition de l'ouvrage de Victor CORIDUN "Le Carnaval de St-Pierre")
Vous avez entrepris cher Ami une oeuvre combien louable, de remettre à l'esprit de tous nos compatriotes le gai et précieux recueil de Chansons Créoles de Saint-Pierre, que Victor CORIDUN a fait paraître en 1929. Déjà cinquante années passées et la grande majorité des Martiniquais ne le connaît pas.
Je dois donc vous présenter mes compliments pour ce qui est indispensable à la mise en valeur des choses de notre pays dont l'utilité échappe à plus d'un.
Ce recueil de moins d'une centaine de pages est une rétrospective, avec musique à l'appui, de ce que fut le Carnaval de Saint-Pierre, la joyeuse chanson créole, jusqu'à la catastrophe du Mont-Pelé en 1902.
Ajoutons que ces chants qui nous ont marqués survivent dans nos cœurs et reviennent sur les lèvres de tous nos compositeurs et compatriotes.
Victor CORIDUN et ses congénères ont pratiqué de la belle musique, à la mandoline, à la guitare, à la flûte.
Dans les communes on dansait au son de l'accordéon et du cha-cha, avant qu'interviennent la clarinette et le trombone qui s'y sont admirablement associés (pour mieux attirer les danseurs) soutenues par le violoncelle qui ronronnait des accents rythmiques très goûtés.
Dans cette chaude ambiance, remontons aux bals de Saint-Pierre. Dans les bals "Ti-Tane" survoltés citons : la clarinette d'Alphonse POULOUTE ou d'Isambert, le trombone d'Octave ou de FONTENEAU qui à travers les rues de la ville en délire faisaient la chaude partie de nos biguines. C'est en ces lieux de liesse que sont nés les plus grands succès de l'inoubliable LEONA Gabriel et qui ont poursuivi leur chemin aux "bals doudou" de Fort-de-France.
Il y a beaucoup à dire des danses martiniquaises. Je crois intéressant d'attirer l'attention des uns et des autres sur la musique des casinos d'alors pour ce qui est de la mazurka, le côté langoureux de sa deuxième partie " la nuit". L'aspect de cette danse se présentait de telle sorte que, les "bals doudou" arrivés à leur fin préparaient les couples au départ.
Je ne voudrais pas trop insister sur le carnaval de Saint-Pierre dans l'avant propos de cet ouvrage réédité, qui sera à la portée de tous, et tout particulièrement de ceux qui s'intéressent à notre patrimoine culturel, lequel doit être maintenu coûte que coûte.
Revenons à notre sujet initial. Il y aurait trop à dire de ce musicologue, instituteur très côté, poète et écrivain d'une connaissance très avancée pour son époque, cet homme, d'une simplicité et d'une intelligence rare qu'était Victor CORIDUN. Cet esprit avisé a pourtant subi beaucoup de travers tout au long de la dernière guerre mondiale parce que, détenteur d'un poste émetteur d'amateurs légalement déclaré.
Il a dû pour cette raison, vivre par ténacité, de ces capacités de professeur de musique : Mandoliniste, guitariste, clarinettiste, pianiste et j'en passe.
Sa connaissance de la musique est due à l'honorable Daniel DANJOU (1865-1965) qui forma les APANONS - DELOUCHE etc.
Que de choses seraient à dire en abordant la vie de Victor CORIDUN. Tout ce qui sera fait pour revoir son oeuvre sera mieux que de beaucoup dire.
Bravo pour votre initiative et, merci pour la réédition de l'ouvrage de Victor CORIDUN : " Le Carnaval de Saint-Pierre ".
Anderson BAGOE
Directeur de l'Ecole de Musique
des Musiciens Martiniquais 02 Janvier 1980
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Fait partie du trio A.B.C.
APANON - BAGOE - CORIDUN
(Meilleurs instrumentistes, meilleur compositeur du 20e Siècle)
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(Aude BAGOE)
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