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Archange SAINT HILAIRE
Trombone

Né en 1879 à Saint-Pierre, d'une famille très pauvre. Dés sa plus tendre enfance il fréquente le bord de mer de sa ville natale. Il attend avec impatience l'arrivée des navires qu'il s'empresse de nettoyer, de laver en compagnie de ses copains. Il est connu de tous les commandants de ces navires. En 1896, un de ces commandants l'invite à faire un voyage aller-retour entre Saint-Pierre et Cayenne. Cela enchante Archange qui comme tous les jeunes est à l'affût d'aventure. La chose va plusieurs fois se renouveler et Archange y prendra goût. Un beau jour, il décide de s'installer en Guyane. Il y connaît du monde dans le secteur de la pêche qu'il affectionne. Il travaille beaucoup de façon à satisfaire ceux qui l'hébergent. C'est aussi parmi eux qu'il découvre l'existence de la flûte. Qui deviendra son hobby !
Tout se déroule au mieux pour Archange qui augmente son matériel. Puis il rencontre celle qui deviendra la maman de ses enfants. La situation de SAINT-HILAIRE est très prospère il enrichit son entreprise de pêche de plusieurs embarcations et de filets. C'est alors que le malheur vient frapper son foyer et SAINT-HILAIRE se retrouve seul avec six enfants, part le décès subit de sa femme.

La vie familiale devient plus difficile pour lui. Il se sent complètement désemparé ! Travailler et s'occuper de six enfants n'est pas chose facile. La chance sourit au pêcheur en le mettant en présence d'une femme qu'il épousera. Celle-ci prendra en mains l'éducation de ces enfants.

La situation financière de SAINT-HILAIRE s'améliore nettement. En plus de son important matériel de pêche, il acquiert même un dancing à Cayenne.
Archange SAINT-HILAIRE est age de 23 ans lorsque sa ville natale est anéantie par l'éruption de la montagne pelée. Il y perd tous ses parents et amis.
Sa vie en Guyane est prospère, entoure qu'il est d'amis puissants avec entre autres l'appui du député JEAN GALMOT.
En 1928, l'homme d'affaire doit quitter rapidement son pays d'adoption pour un retour à la Martinique. A son arrive à Fort-de-France il ouvre le cabaret " La Boule Blanche " non loin du " Select Tango " que dirige Léon APANON. Plus tard, il s'associe à ce dernier et devient co-propriétaire du réputé " Select Tango ".

Il retourne s'installer à Saint-Pierre qui renaît de ses cendres. Il y fait l'acquisition d'un dancing baptisé " Au Bon Plaisir " et qui ne sera ouvert que le lundi soir. Devenu conseiller municipal, il fait désormais le va-et-vient entre " Au Bon Plaisir " et le " Select Tango ". C'est de nouveau pour lui la prospérité. (Il place son argent dans l'immobilier). Tout se déroule au mieux pour lui, lorsque le malheur frappe encore à sa porte. La mort subite de son épouse le terrasse.
En 1929, il fait partie des musiciens qui devront quitter la Martinique en association avec STELLIO et LEARDEE. Apres seulement quelques mois en France, cette association connaît la rupture car STELLIO refuse de partager les royalties données par la maison ODEON pour leurs séances d'enregistrement. C'est LEARDEE qui informe SAINT-HILAIRE de la situation. Ensemble, ils décident d'aller demander des comptes à STELLIO qui refuse systématiquement de prendre en considération leur requête SAINT-HILAIRE rentre dans une folle colère ; Provoquant ainsi la rupture de l'association. Quinze jours plus tard, il retourne à la Martinique.
Il reprend ses activités et en 1931, alors qu'il est en pleine activité, il constate qu'il a perdu l'usage de ses yeux. Cela lui affecte considérablement le moral. Il décide de tout vendre sur Saint-Pierre pour habiter Fort-de-France. Toute fois, son handicap ne l'empêche pas de continuer à faire un peu de musique toujours au " Select Tango " en compagnie de ses amis : Eloi PENZOU - Hurard COPPET - Georges SAINTE-ROSE - Nono et Léona GABRIEL. Il décède en août 1962. son fils Saint-Ange fut aussi un excellent tromboniste. Lors d'une réception au sein de la famille DEPAZ ; alors qu'il animait celle-ci en compagnie de Ti-Jo BALUSTRE, Lucien et Maurice CHARLERY, Julien et François MANCLET et Alfred PAUL-JOSEPH (orchestre " New Jazz ") a la demande des invités, l'orchestre est prié de jouer " Le Beau Danube Bleu " les musiciens s'exécutent et se faisant, Saint-Ange SAINT-HILAIRE leur indique qu'il prend à son tour la mélodie au trombone. Quelle ne fut la surprise générale (invités blancs créoles et musiciens) en écoutant le chef d'œuvre ! Personne ne pensait qu'un instrument comme le trombone pouvait exprimer avec tant de douceur un tel classique. Quelle belle soirée pour tous ! Ce fut un grand délire !

Bravo Saint-Ange SAINT-HILAIRE!
(Aude BAGOE)