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Louis-René FRANCONNY
Dit Léandre

Benjamin de trois frères saxophonistes, père et oncles clarinettistes et accordéonistes, né à Morne-à-l'eau en Guadeloupe le 27 Février 1933, dés l'école primaire il manifeste son vif désir d'être musicien, peu importe d'avoir des devoirs à faire et des leçons à étudier, il passe son temps à siffloter des airs de musique traditionnelle en s'accompagnant de ses mains tapant sur une table ou une caisse. Au sortir de l'école, il ne rejoint le domicile familial que pour prendre un goutter, et profitant de l'inattention de ses parents, il s'enfuit pour aller écouter les orchestres des environs en répétition, ses frères aînés, Cyrano et Antoine s'expriment déjà à la flûte, il reçoit des corrections de ceux-ci lorsqu'il est surpris avec leurs instruments, rien n'y fait; il récidive, Cyrano obtient la clarinette de papa FRANCONNY, les progrès sont rapides, ensuite Antoine accède à cet instrument. Les petits orchestres de quartiers se forment, Louis-René se sent privilégié, ses frères l'acceptent lors de leurs répétitions et animations musicales Louis-René a envie lui aussi de s'exprimer, il fait maints petits travaux et parvient à économiser afin de se procurer l'instrument de ses rêves; un saxo alto.
Cet achat effectué, il travaille l'instrument plusieurs heures par jour, ses progrès sont nettement au dessus de ses espérances "tu as une bonne embouchure, s'entend t'il dire "par les musiciens plus âgés, tu peux venir faire le "bœuf" avec nous, au bout de quelques semaines, il est engagés dans l'orchestre "El Caldéron" en compagnie de :
Joseph LACIDES, Daniel FORESTAL, MONPIERRE, Henry DEBS, Edouard BENOIT, Roger FANFANT, Pierre FRISE, Manuela PIOCHE etc. Il a une très bonne sonorité et cela attire l'attention d'un musicien Trinidadien qui lui propose de lui enseigner le solfège et l'Harmonie, Louis-René se considère comme un musicien affranchi, ses progrès sont constants et il se perfectionne chaque jour un peu plus. En 1963, il décide de quitter la Guadeloupe pour se rendre en Métropole en compagnie de Daniel FORESTAL.
A Paris ses compatriotes lui conseillent de ce faire embaucher à l'usine Citroën, aprés le travail, il se rend à la place Pigalle aux rendez-vous des musiciens, ses contacts se multiplient et il commence à se produire dans quelques orchestres. En 1967, il obtient un contrat pour se rendre en Allemagne à (Hambourg) avec deux musiciens antillais et trois Cubains, les choses se précisent dans son esprit, et il songe à quitter l'usine.
Il signe un nouveau contrat pour l'Italie, de retour à Paris, il côtoie des musiciens tels Robert MAVOUNZY, Albert LIRVAT, Emilien ANTILE et quelques autres, ceux-ci ne manquent pas de le faire travailler quand ils le peuvent, il découvre " l'Américain Center ", ce qui lui permet de connaître bon nombre de musiciens Américains, dans ce centre, il s'inscrit aux cours d'anglais, il s'habille comme les Américains, et les mauvaises langues disent qu'il se fait passer pour Américain, il est aperçu en compagnie de Miles DAVIS. Louis-René se sent au dessus de la mêlée et décide de ne plus fréquenter les musiciens Antillais. Il choisi d'être soliste dans les couloirs du métro, ses gains sont importants, il n'a pas la contrainte de se réveiller à des heures précises, son emploie du temps devient vite fantaisiste, il est souvent pouchassé par la police ou les hommes de la sécurité de la R.A.T.P. il reprend contact avec son frère Antoine qui lui propose de le loger, au bout de quelques temps de cette vie mi figue mi raisin, Louis-René pense a retourner au pays natal. Revenu à Morne-à-l'eau, il adhére à un petit orchestre qui anime des fêtes de quartiers.
la municipalité de Morne-à-l'eau lui fait un brillant hommage, une photo immortalise l'événement, Louis-René FRANCONNY est aperçu en compagnie de Dominique LARIFLA, de monsieur CHOVINEAU maire de la commune et de Polo DURCISSE (saxo baryton), Abel ZENON (saxo ténor), ainsi que la chanteuse Josephine MALAHEL. Louis-René Franconny pense que la biguine est a l'image du blues, elle ne saurait disparaître, elle fait partie du patrimoine, d'ailleurs, il en compose quelques unes. Sa sonoritté dit-il est très proche de celle de Ti-Marcel LOUIS-JOSEPH.
(Aude BAGOE)