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MAURICE NOIRAN

Né aux terres sainville, quartier bien en vue à Fort de France en 1914; il est le fils d'une famille assez connue.
Il suit sa scolarité à l'école d'application du quartier, puis aux cours complémentaires. Désireux d'apprendre la mécanique, il s'adresse à un vieil ami de la famille.
Apprenti mécano; il s'amuse à étudier la flûte à ses heures de loisir. Parvenant à maîtriser cet instrument; il décide de passer à la clarinette. S'adressant à Anderson BAGOE; il étudie le solfège et l'harmonie. Décidé à s'exprimer convenablement; il fait le "bœuf" ça et la. Il fût aussi l'élève de Léon APANON et de Victor CORIDUN. A seize ans; il quitte la Martinique pour se rendre en Guadeloupe. La il fait la connaissance des frères MARTIAL. Ceux-ci animent un petit orchestre "Le Tommy's Jazz" Tom, l'aîné en est le chef d'orchestre et assure le piano, Claude le banjo, la guitare et la mandoline et Bruno tient la batterie.
Avec eux il y a le jeune Yoyo SIOBUD à la clarinette et au saxo; et l'ami des frères MARTIAL, les violonistes Gérard COLLETAS et Gaston DAVID. L'orchestre joue beaucoup de Jazz et de variété française. Tom intègre Maurice à l'orchestre et c'est le jeune Martiniquais qui imprime la musique traditionnelle à ses nouveaux copains. Le tommy's Jazz est pressenti pour animer l'exposition au pavillon de la Guadeloupe à Paris en décembre 1931. Les MARTIAL héritent de leurs parents et mettent tout en vente pour faire le voyage payant même celui de Maurice NOIRAN. Grosse déception à leur arrivée à Paris. STELLIO par ses relations leur ravit l'affaire. Après quelques déboires l'orchestre parvient à travailler. Plus tard NOIRAN est embauché en alternance avec STELLIO; il retrouvera le lyrisme exalté mais avec plus de sobriété et de charge émotionnelle; développant une sonorité lumineuse, ample et richement nuancée. Ayant toujours fait preuve de discrétion à l'égal de son talent.

De gauche à droite :
Fernand - Lydie - Maurice Longrais - Maurice Noiran
Maurice NOIRAN est resté injustement dans l'ombre, surtout durant sa collaboration avec le pianiste ALPHONSO. Ce dernier ayant toujours fait croire à tous que c'est lui même qui jouait à la clarinette dans ses enregistrements. Il poussa même la plaisanterie jusqu'à se faire photographier sur les pochettes de disques, avec une clarinette à la main. Lorsque Emmanuel NOIRAN cousin du virtuose arrive à Paris pour étudier, Maurice travaille "Au Chalet du Lac". Belle retrouvaille! Le clarinettiste pressente à Emmanuel son épouse, la ravissante Guadeloupéenne Paulette. Après avoir côtoyé les plus grand musiciens antillais et Cubains, il remplace Sam CASTENDET frappé d'insuffisance respiratoire. Maurice fut aussi un grand compositeur. Qui ne connaît pas la merveilleuse biguine "An ti musicien". Hélas; la clarinette de ce virtuose cessa d'émettre des sons en 1978.
Bernard BOLOSIER lui dédia un festival de la clarinette. Adieux Maurice.
(Aude BAGOE)