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Abel BEAUREGARD
(1902 - 1957)

Né au tout début du siècle en 1902 à la Guadeloupe. S'intéresse très tôt à la musique. Il côtoie les orchestres et s'exprime au point de se faire apprécier. Il est trompettiste.

A l'age de vingt deux ans, il arrive à Paris. Il rencontre des musiciens cubains, Haïtiens et quelques rares antillais ou Guyanais. Les musiciens américains sont nombreux. Tous ceux-ci affichent une culture musicale de haut niveau. Abel ne maîtrise que son instrument. Il est certes un bon trompettiste, mais les partitions sur son pupitre ne veulent absolument rien dire. Qu'a cela ne tienne ! Chacun essayant de l'aider au mieux ! Finalement, il décide de s'initier au solfège et à l'harmonie !
Abel BEAUREGARD (1902 - 1957) En compagnie des musiciens cubains il acquiert une notoriété.
D'un style fluide et d'une sonorité discrète à la manière de ses initiateurs, il est de plus en plus sollicité.
Un tandem inséparable se forme.
Abel BEAURAGARD trompettiste et Jean DEGRACE Trompettiste tromboniste.
Tous deux sont engagés dans l'orchestre du trompettiste Américain Edgard E. THOMPSON.
Ce meme tandem se retrouve dans l'orchestre "notte andhis creol band jazz" de "la coupole".
Nous sommes en 1931. Florius NOTTE dirige cet orchestre et ils réalisent ensemble l'enregistrement de trois disques soixante dix huit tours. Les compositions de Beauregard commencent à intéresser les orchestres. Celui du batteur Guadeloupéen André MATOU intègre Abel en son sein "Ti Joseph à Josephine" chantée par ORPHELIEN est enregistrée. Abel BEAURAGARD confirme sa suprématie.
En 1934, le trompettiste fait partie de l'orchestre du clarinettiste flûtiste Cubain Rico FILIBERTO. Un nouvel enregistrement d'une autre de ses compositions a lieu. "Moin Aimé Doudou Moin" en est le titre. Cette biguine a autant de succès que la précédente enregistrée un mois plus tôt. Le trompettiste Guadeloupéen est en pleine gloire. Seul l'éclatement de la guerre mondiale de 1939 compromet quelque peu son ascension. Le travail se fait de plus en plus rare.

En février 1942, sous l'influence de Félix VALVERT, BEAUREGARD est au nombre des musiciens antillais qui devront quitter la capitale pour se rendre en zone non occupée. Ce groupe se compose de :
Félix VALVERT, Robert MAVOUNZY, Eugéne DELOUCHE, Emilio CLOTILDE aux saxophones. Abel BEAURAGARD, Paul LUDE et Jean DEGRACE à la trompette, Alberto BORGIANO contrebasiste Cubain, Fred ALEXIS à la batterie, Claude MARTIAL au piano et Albert LIRVAT à la guitare et débutant au trombone.

En 1943, au mois de décembre, la circulaire n°9 du "Hot Club de France" annonce les débuts du premier grand orchestre Français de couleur, celui du "Hot Club Colonial". Association de musicien d'Outre Mer sous titrée :

" Club Artistique et Musical des Coloniaux "

Abel BEAURAGARD en est le président fondateur.

Au début des années cinquante ce président joue dans l'orchestre de Ernest LEARDEE en compagnie de Ray GOTTLIEB au piano, Valentin GERION à la guitare, Lionel LOUISE à la contrebasse, Eugène EUGENIA au saxo, ALEXANDRE à la batterie et bien entendu, LEARDEE à la clarinette. Abel fut souvent critiqué pour la façon selon laquelle il embouchait son instrument sur le coté des lèvres, et que l'on jugeait très peu académique. Son style était pourtant excellent, d'une sonorité à la limite du convenable. Signalons que les amateurs de bonne musique ont pu apprécier plusieurs envolée musicales (j'aurais pu dire empoignades musicales) lorsque BEAUREGARD et Al LIRVAT se retrouvaient.

En juin 1957, suite à un banal accident d'automobile, conduit à l'hôpital ou il fut mal soigné bien que ses blessures fussent sans gravité ; il mourut d'une infection. Abel BEAUREGARD était alors âgé de cinquante cinq ans. Grand musicien et exellent compositeur, il laisse une œuvre considérable. N'oublions pas de citer, outre "Ti Joseph à Joséphine" "Moin Aimé Doudou moin" et bien d'autres encore, la fameuse biguine "La Guadeloupéenne"
(Aude BAGOE)