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José BENJAMIN
Né à Fort de France en 1924.
Dés l'age de quatorze ans, il apprend tout seul à jouer au pipeau. Assez rapidement, il abandonne cet instrument pour la clarinette d'abord et le saxo alto ensuite il se sent très à l'aise face à ses instruments et cela l'encourage à monter sa propre formation. Pour ce faire, il s'adresse à quelques bons musiciens de l'époque dont les noms suivent :
L'excellent batteur Tinan - Marceau au violon - Jean Balustre à l'harmonica - Eloi à la batterie - Tanazi au saxophone - Babin à la trompette et Raymond Lauzette au trombonne.
Appelé à effectuer son service militaire, il continue à diriger son orchestre. Dégagé de ses obligations militaires il continue sa collaboration qui se termine lorsqu'il est sollicité par le groupe Folklorique Martiniquais.
La guerre 1939 - 1945 est terminée et l'envie d'aller en France le ronge. Un jour, il embarque sur un des bateaux faisant la ligne. Des son arrivée à Paris, il est engagé " Au Bikini " dans l'orchestre du pianiste Martiniquais Alphonso.
| Barel Coppet fait appel à lui au " Blomet ". Il est à la " Rose Rouge " avec Jude Marlet, à " l'Eléphant Blanc " avec les " Rico Jazz " puis à la " Cabane Cubaine " à la " Canne à Sucre ", au " Carols " avec Rudy Castel au " Georges V " avec Arthur Brings , à la " Montagne Sainte Geneviève ", au " Relais Créole ", au " Tamarin " avec Robert Rock et Sam Castendet. Il joue beaucoup dans les camps militaires avec Benny Waters au " Drap d'Or " avec Oscar Callé, à la " Romance " rue monsieur le Prince, il joue dans l'orchestre de Aimé Barelli avec Claude François à la Batterie.
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Au cinéma on le retrouve dans :
" Le Serpent " avec Yull Bryner.
" Un Flic " avec Alain Delon.
" L'Affaire Ben Barka " avec Michel Piccoli.
" Rome Paris Rome " avec Sophie Des Maret.
" Estufade à la Caraïbe " avec Frédéric Staford.
" Fantômas " avec Jean Marais et De Funès.
" Le Professionnel " avec Belmondo.
Une grande tournée à l'étranger en compagnie de Jo Smith le conduit en Suède - en Norvège - en Finlande - au Maroc - en Tunisie et au Liban. Dans l'Orchestre de Jenny Alpha, il fait le tour de tous les casinos de France. Au " Lido " il est engagé par le grand Ballet Argentin dirigé par Alfredo Alaria. Ce ballet dit-on est le seul qui talonne celui de Katerine Dunham. José Benjamin se voit contraint de quitter le " Lido " refusant de signer un contrat de quatre ans proposé par Alfredo Alaria. |
Il faut préciser qu'il a été le premier saxophoniste antillais à jouer du soprano, c'est d'ailleurs lui qui a offert à Robert Mavounzy son premier saxo soprano.
Compositeur talentueux, il a enregistré quelques-unes de ses œuvres sur disques soixante dix huit tours. José Benjamin a terminé son parcours musical en jouant d'abord en trio avec Marcel Dorina et Albert Lirvat, puis en solo, chant - guitare. Actuellement, il ne joue seulement que dans les églises. Il vit une retraite paisible à Paris en compagnie de son épouse Marie-Jeanne. Leurs filles sont de grandes danseuses. Deux petits enfants musiciens, David Jean-Bart et Olivier Fonrose.
Quel beau parcours qu'est celui de ce grand musicien ! Bravo José Benjamin ! |
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(Aude BAGOE)
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